dimanche 27 octobre 2013

FX DEMAISON "S'EVADE" A DUBAI

Hier soir, fut une soirée particulière pour mon mari et moi. Particulière parce que nous avons eu la chance d’aller voir le spectacle de François-Xavier Demaison dans la "Royal ballroom" du Royal Mirage-Palace de Dubaï. Soirée Spéciale parce que c’est très rare de voir des humoristes français ici. Encore plus spéciale car nous étions au premier rang. A deux mètres de lui, cela ressemblait presque  à un tête-à-tête.

François-Xavier Demaison nous a fait beaucoup rire, tellement rire ! L’homme se donne à fond dans son interprétation des personnages qu’il incarne le temps d’une soirée. L’humour, la dérision, l’autodérision, il ose tout même des mots souvent interdits à Dubaï ! Et qu’est-ce que ça fait du bien !
Le temps d’une soirée on s’est senti léger, envahi par des rires d’une salle comblée par cet artiste au grand cœur. N’oublions pas que ce spectacle a eu lieu grâce à deux habitants de Dubaï qui ont rencontré F-X D en vacances en Corse, et au terme d’une soirée sympa (et bien arrosée) ils se sont lancés un pari un peu fou d’organiser sa venue ici. Bravo et merci à eux !

J’oubliais, François-Xavier Demaison nous a proposé de prendre « une duche » ensemble à la fin du spectacle… faute de « duche » on aurait volontiers pris un dernier verre avec lui tant sa simplicité, son sourire, son humour nous donnaient envie de le connaitre davantage. 

jeudi 28 mars 2013

Au pays des “nannies”

A Dubaï, avoir de nombreux enfants est quasi une mode. A tel point qu’il est très difficile, dans certains quartiers, de se balader sans se cogner dans une poussette, et les restaurants regorgent aussi de « coins enfants », remplis de jeux et de toutes sortes d’activités.

Il est vrai que tout est fait pour faciliter la vie des mamans.

Ce qui m’amène au sujet dont je voudrais aujourd’hui parler : les « nannies ». En grande majorité, elles viennent d’Asie, plus précisément des Philippines, mais on trouve quelques filles venues d’Afrique, et occasionnellement des pays de l’Europe de l’Est. Elles sont dévouées, travaillent jour et nuit pour certaines, la semaine et le week-end pour bon nombre d’entre elles. Les familles qui embauchent une « nanny » à temps complet doivent lui payer ses frais de visas, ses frais médicaux ainsi qu’un billet d’avion pour leur pays d’origine 1 fois par an. En moyenne, elles sont payées 2000 dirhams (+ou- 400 euros) par mois, logées. Ce salaire est économisé au maximum afin de rentrer au pays avec des économies.

Je m’interroge parfois sur l’éducation des enfants qui sont plus ou moins élevés par les « nannies ». En effet, dans la plupart des cas, le papa travaille, la maman travaille parfois ou ne travaille pas mais prend une « nanny » pour s’occuper des enfants, leur faire à manger, les sortir au parc, les conduire à l’école, leur donner leur repas. La maman n’intervient que rarement. Dans les parcs pour enfants, il est extrêmement rare de voir une maman avec son enfant. Les parcs sont remplis de « nannies ». Il faut avouer que parmi la diversité de cultures vivant à Dubaï, les françaises sont sans doute celles qui font le moins appel aux services des « nannies ».

Ayant assisté à des scènes cocasses, je me demande parfois ce que les enfants garderont comme souvenirs de leur enfance à Dubaï. Se souviendront-ils de moments partagés avec leurs parents, auront-t-ils un contact facile avec leurs parents, les parents les connaitront-ils vraiment ?

L’autre jour, alors que j’étais au restaurant avec ma famille, mon regard fut attiré par une scène quelque peu troublante… il y avait une table de six adultes, 2 enfants étaient à côté de la table et une « nanny » agenouillée à leurs côtés, essayant tant bien que mal de s’en occuper. A cet instant, un des enfants, âgé sans doute de 4 ou 5 ans, s’est mis à frapper la « nanny » sur la tête avec ses poings, entrant dans une furie telle qu’on se demandait ce que la pauvre « nanny » avait bien pu faire. Bref, les parents ont regardé d’un œil la scène et ont continué leur conversation. Ils ne sont  pas intervenus, comme dans 90% des cas.

Une autre fois, chez des expats, une petite fille tombe et se blesse au front, elle pleure, la maman s’approche pour s’assurer de la non gravite de la blessure, et là, la petite fille s’est dirigée en courant dans les bras de la « nanny » et lui a réclamé un câlin, laissant la maman déçue au bord des escaliers. Parfois, les enfants connaissent mieux leur « nanny » que leur maman.

Les « nannies » philippines sont extrêmement fiables et recherchées, mais il ne faut pas leur demander d’éduquer les enfants, ce n’est pas vraiment leur rôle. Alors, si elles ne s’occupent pas de l’éducation des enfants qu’elles gardent, et qu’elles sont tout le temps avec eux, cela veut dire que personne ne leur donne des limites, au risque d’en faire des enfants-rois.

Heureusement, cependant, l’école arrive à temps pour les sauver d’une dérive dès le plus jeune âge, les enseignants essaient alors d’inculquer les bonnes manières, le respect des autres, la vie en communauté. Lourde charge pour l’éducation nationale, mais comme tout parent, au fond de lui, souhaite faire de sa progéniture un surdoué, alors, les enseignants peuvent se permettre de faire des remarques aux parents, de leur donner des conseils et même de les rappeler à l’ordre lorsque cela devient nécessaire pour le bien-être de l’enfant.